Le Kings Canyon correspond au Watarrka National Park, situé à 350 km au sud-ouest
d'Alice Springs (à vol d'oiseau).
Occupé par le peuple Luritja,
le parc a pris le nom d'une plante ayant une signification traditionnelle chez les aborigènes de cette région. C'est le plus grand et le plus spectaculaire canyon australien. Creusé par
différents cours d'eau dans le haut plateau de George Gill Range, le Kings Canyon comprend des endroits magiques comme The Lost City, la Cité Perdue, composées de grès d'un rouge intense,
sculptés par le vent.
On peut observer des falaises de plus de 100 mètres de hauteur.
C'est le paradis des géologues. Il s'agit de roches sédimentaires très âgées (360 à 440 millions d'années) composées de grès très oxydés (d'où leur
couleur rouge). On y trouve des traces d'anciens rivages avec des plages fossiles montrant des rides (ripple-marks en anglais) comme vous pouvez l'admirer actuellement sur une plage de sable fin
où viennent mourir des vaguelettes.
A d'autres endroits on peut voir des figures de sédimentation entrecroisées ou
cross-beds.Plus de 600 plantes sont répertoriées dans le parc dont
une soixantaine de plantes endémiques ou rares. Le fond des vallées est très luxuriant avec ses cycas et arbustes à feuilles persistantes. Une partie des gorges est un lieu sacré pour les
Aborigènes et il ne faut pas s'écarter des sentiers balisés.
Il existe trois circuits pédestres pour visiter Kings Canyon. Nous avons emprunté le second circuit (le Rim Walk) qui passe au sommet des falaises. Il fait une boucle de 6 km et demande 3 à 4 heures de marche. Seul le début du sentier est très difficile (15 minutes de montée avec des marches pour arriver sur le haut du Canyon, que les Australiens appellent tout simplement « Heart Attack Hill », « la montée des infarctus »!). Il vaut mieux prendre son temps pour la montée en plein soleil, mais le reste du trajet est absolument sans problème et plutôt facile. On a de très belles vues sur le canyon et le désert environnant.
Au milieu de la visite, un détour permet de descendre au « Jardin d'Eden » un trou d'eau permanent (ou « billabong ») entouré d'une végétation
luxuriante (des fougères préhistoriques, des cycas sorte de palmiers, des eucalyptus, et des petites fleurs sauvages). Pour apercevoir le « billabong » lui-même, il faut passer sous l'escalier en
bois qui permet de remonter de l'autre côté du canyon et marcher jusqu'au fond du canyon. Peu de gens descendent et l'endroit est véritablement à l'abri de tout. Ainsi on peut se baigner, mais
attention car l'eau est extrêmement froide comparée à la température ambiante. C'est vrai que le paradis existe ici.
Enfin la dernière partie du sentier se déroule sur l'autre versant du Canyon très aride . Puis on redescend vers la plaine et l'entrée du parc.
Pour nous y rendre, nous sommes partis d'Alice-Springs, en 4x4, avec quelque réserve d'essence. Nous avons emprunté la Stuart Highway sur 150 km, puis avons pris à droite l'Ernest Giles Road, une piste de sable (d'où le 4x4) sur 120 km. On rejoint l'Uritja Road qui conduit à Kings Canyon (encore 80km). Le fait de passer par la piste nous a raccourci de 250 km (350 au lieu de 600).
On passe à Kings Creek Station (Camping et station essence) pour prendre de
l'essence et déjeuner (des hamburgers de kangourou).
Puis nous sommes allés nous installer au Kings Canyon Resort (seul hôtel proche du site). C'est le lendemain matin que nous avons visité le Canyon (entrée
environ 25 dollars australiens). Puis nous avons repris la route pour Uluru et la poursuite de notre tour dans le Centre Rouge.