Une petite grippe argentine en arrivant, histoire de ne pas être trop dépaysée
!
Je ne vous ai pas encore dit dans quel contexte, je suis allée en Argentine : il s'agit d'un congrès des professeurs de Biologie-Géologie. Nous sommes un peu plus de 200, donc au niveau
organisation, ce n'est pas du gâteau surtout dans un pays sous-équipé comme l'Argentine.
Voici le périple effectué, alliant géologie, botanique et zoologie... et accessoirement tourisme. Nous voici en pleine Patagonie.
Deux vols réguliers ont été nécessaires pour nous amener à Bariloche qui est une ville touristique, au pied de montagnes où les argentins font du ski. En été, il y beaucoup de randonneurs.
Là, des cars nous attendent pour nous conduire à Neuquén à environ 350 km. Nous
empruntons la route 40 (qui traverse l'Amérique de l'Alaska à la Terre de Feu). Tout près de Bariloche, nous parcourons la vallée merveilleuse. Puis, le trajet se déroule dans la province de
Neuquén. La région traversée est une steppe en
plaine.
Contrairement à ce que tout le monde croit, la pampa n'existe pas en Patagonie mais dans les régions fertiles vers Buenos-Aires. Donc ici, c'est une steppe arbustive où on peut voir les deux
jarilla, le macho et le hembra (femelle), J'espère que vous avez vu la différence !
l'alpataco, des touffes d'herbes sur une terre sèche battue par les vents.
Nous n'avons pas vu d'animaux sauvages sauf le condor (un vautour). Mais nous avons fait de la géologie pour expliquer la formation du bassin de Neuquén, et en particulier la formation du pétrole dans cette région. L'Argentine est auto-suffisante en pétrole grâce à ces gisements. Partout dans la steppe,
on voit des puits et forages. Nous avons souffert de la chaleur dans le car non climatisé et dont les
fenêtres ne s'ouvraient pas. Je pense que l'agence s'était fait refilé un vieux rossignol.
En passant à Zapala, nous avons visité un musée géologique qui ouvrira prochainement, la région étant exceptionnellement riche en fossiles et curiosités géologiques. Ce que nous verrons dans un
prochain article.
Arrivés à Neuquén, nous avons été très bien reçus par l'Alliance Française à qui, on a distribué des livres de littérature française pour leurs élèves. Pour nous, c'était le premier repas depuis
notre départ de France !
Bientôt le millième commentaire ! Qui veut une photo en fond d'écran ?
Ca a mal commencé. Nous devions prendre l'avion à Orly à 20h20, sur la compagnie
Ibéria. Il avait 1 heure et demi de retard. Nous avons patienté, car il devait y avoir de l'attente pour la correspondance à Madrid. Enfin nous décollons et quelle n'est pas notre surprise quand
nous apprenons qu'il faut payer 10 euros pour un sandwich (et dire que j'avais trouvé trop cher celui d'Orly à 6 euros ! ). Je n'avais encore jamais vu ça sur une ligne régulière. Nous
atterrissons à Madrid et nous nous précipitons dans d'interminables couloirs, escalators, train, couloirs, tapis roulants, vers les nouveaux terminaux de l'aéroport (25 à 30 minutes de trajet, il
faut prévoir). Ouf, nous voici arrivé au terminal U, en nage. Nous embarquons avec pas mal de retard à 2h 30 du matin et nous attendons dans l'avion un grand bout de temps (1 h30). Le pilote dit
que l'avion est en panne et qu'il faut débarquer. Retour dans l'aéroport, où on a du remettre le train en marche pour nous acheminer vers la sortie. C'est lent ; enfin vers 4 heures du
matin, on nous conduit dans un hôtel, ce qui fait que sans le vouloir, nous avons visité Madrid ; mais seulement pour 3 heures de sommeil !
Réveil à 7 heures, petit déjeuner très bien. De toute façon, on ne pouvait le trouver que bien car nous avions très faim, n'ayant pas mangé depuis 20 à 24 heures pour certains. A l'aéroport, même
cirque que la veille pour rejoindre le terminal U. On embarque, on attend assez longtemps dans l'avion et le pilote dit qu'il ne peut pas décoller car il manque un deuxième équipage. Nous
attendons et enfin à 13h30 on décolle, avec 12 heures de décalage. Nous arrivons à Buenos Aires à minuit, heure locale. Au lit à 2 heures du mat.
Voici pour notre premier jour ; pendant ce temps, ceux qui sont partis par Air-France ont visité la ville et mangé de l'excellente viande ! Buenos Aires est une ville de 13 millions d'habitants ;
c'est immense.
Vous pouvez suivre notre périple ici.
L'Ouzbekistan, ce ne sont pas que les coupoles turquoise mais aussi une nature. Comme le disait Gaëlle dans une de ses
lettres, il n'y a pas de forêts, mais un grand désert parsemé d'oasis où se sont installées les villes.
Donc nous sommes allés dans le désert passer la nuit dans un camp de yourtes.
D'abord voici la route du désert.
Après avoir passé quelques collines, on débouche sur le grand plateau désertique le
Khyzyl Koum : cela veut dire sable rouge. C'est vrai que le sable est plus ocre que celui du Sahara mais pas autant que
celui du désert du centre australien.
On arrive au camp de yourtes, niché dans une petite dépression à l'abri du
vent.
Voici l'intérieur de la yourte assez confortable. Mais il n'y a pas
d'électricité, il ne fallait pas oublier sa lampe de poche. Ce sont les toilettes qui sont plus spartiates ...
Nous nous sommes
promenés dans les alentours soit à pied soit en chameau . J'ai trouvé le chameau plus confortable que le dromadaire : on est bien calé entre les deux bosses. L'avantage de la promenade en
chameau, c'est qu'on voit plein d'animaux du désert qui ne se méfient pas de notre monture.
Nous avons rencontré peu de bêtes à part les tortues qui sortaient de leur
sommeil hivernal et qui étaient toutes émoustillées par leurs congénères (je ne vous montrerai pas les photos hard que nous avons pu prendre dans la suite de cette scène ! ),
Le bousier en train de faire sa boule ; on en a beaucoup vu ce qui prouve qu'il n'y a pas d'insecticides ici,
les troupeaux qui vagabondent dans l'immense espace,
et cet adorable agneau.
Pour les plantes, il était trop tôt en avril pour que ce soit l'explosion florale.
Néanmoins nous avons pu admirer ce joli coquelicot avec sa couronne noire en son coeur,
Le Kings Canyon correspond au Watarrka National Park, situé à 350 km au sud-ouest
d'Alice Springs (à vol d'oiseau).
Occupé par le peuple Luritja,
le parc a pris le nom d'une plante ayant une signification traditionnelle chez les aborigènes de cette région. C'est le plus grand et le plus spectaculaire canyon australien. Creusé par
différents cours d'eau dans le haut plateau de George Gill Range, le Kings Canyon comprend des endroits magiques comme The Lost City, la Cité Perdue, composées de grès d'un rouge intense,
sculptés par le vent.
On peut observer des falaises de plus de 100 mètres de hauteur.
C'est le paradis des géologues. Il s'agit de roches sédimentaires très âgées (360 à 440 millions d'années) composées de grès très oxydés (d'où leur
couleur rouge). On y trouve des traces d'anciens rivages avec des plages fossiles montrant des rides (ripple-marks en anglais) comme vous pouvez l'admirer actuellement sur une plage de sable fin
où viennent mourir des vaguelettes.
A d'autres endroits on peut voir des figures de sédimentation entrecroisées ou
cross-beds.Plus de 600 plantes sont répertoriées dans le parc dont
une soixantaine de plantes endémiques ou rares. Le fond des vallées est très luxuriant avec ses cycas et arbustes à feuilles persistantes. Une partie des gorges est un lieu sacré pour les
Aborigènes et il ne faut pas s'écarter des sentiers balisés.
Il existe trois circuits pédestres pour visiter Kings Canyon. Nous avons emprunté
le second circuit (le Rim Walk) qui passe au sommet des falaises. Il fait une boucle de 6 km et demande 3 à 4 heures de marche. Seul le début du sentier est très difficile (15 minutes de
montée avec des marches pour arriver sur le haut du Canyon, que les Australiens appellent tout simplement « Heart Attack Hill », « la montée des infarctus »!). Il vaut mieux prendre son temps
pour la montée en plein soleil, mais le reste du trajet est absolument sans problème et plutôt facile. On a de très belles vues sur le canyon et le désert environnant.
Au milieu de la visite, un détour permet de descendre au « Jardin d'Eden » un trou d'eau permanent (ou « billabong ») entouré d'une végétation
luxuriante (des fougères préhistoriques, des cycas sorte de palmiers, des eucalyptus, et des petites fleurs sauvages). Pour apercevoir le « billabong » lui-même, il faut passer sous l'escalier en
bois qui permet de remonter de l'autre côté du canyon et marcher jusqu'au fond du canyon. Peu de gens descendent et l'endroit est véritablement à l'abri de tout. Ainsi on peut se baigner, mais
attention car l'eau est extrêmement froide comparée à la température ambiante. C'est vrai que le paradis existe ici.
Enfin la dernière partie du sentier se déroule sur l'autre versant du Canyon très
aride . Puis on redescend vers la plaine et l'entrée du parc.
Pour nous y rendre, nous sommes partis d'Alice-Springs, en 4x4, avec quelque
réserve d'essence. Nous avons emprunté la Stuart Highway sur 150 km, puis avons pris à droite l'Ernest Giles Road, une piste de sable (d'où le 4x4) sur 120 km. On rejoint l'Uritja Road qui
conduit à Kings Canyon (encore 80km). Le fait de passer par la piste nous a raccourci de 250 km (350 au lieu de 600).
On passe à Kings Creek Station (Camping et station essence) pour prendre de
l'essence et déjeuner (des hamburgers de kangourou).
Puis nous sommes allés nous installer au Kings Canyon Resort (seul hôtel proche du site). C'est le lendemain matin que nous avons visité le Canyon (entrée
environ 25 dollars australiens). Puis nous avons repris la route pour Uluru et la poursuite de notre tour dans le Centre Rouge.
Que de changements entre 1865 pour la photo en noir et blanc et les années 2000
: La cathédrale Basile le Bienheureux était déjà là
avec ses clochers-bulbes multicolores (on peut le penser), une des tours du Kremlin se dresse fièrement à doite, la place n'était pas pavée et ni le GOUM ni le mausolée de Lénine n'existaient
mais au centre de la place tronait une statue dont je n'ai pas trouvé le nom.
C'est un monument historique particulierà Samarkand. Il a été construit par Ouloug Beg entre 1428 et 1429 sur une des
collines puis détruit après sa mort en 1449. Ce n'est qu'en 1908 que les vestiges ont été découverts par l'archéologue russe Viatkine.
Il était de forme ronde, comportait deux étages, avait 46 mde diamètre et 30 m de haut. Il ne reste que la profonde tranchée avec deux arcs parallèles d'une longueur de 63 m, dont les plaques de marbre sont
gravées de degrés en caractères arabes. Ouloug Beg était un astronome avant d'être un roi et
avait même créé une école d'astronomie dans une des medersas qui porte son nom à Samarkand. Les proportions de cet
observatoire et le savoir-faire des astronomes de Samarkand ont permis une précision étonnante dans l'observation de la Lune, du Soleil et des planètes, connaissances qui ont par la suite
fortement régréssé.
Cette ville existait déjà au milieu du premier millénaire avant J.C. et
s'appelait Marakanda. Le nom d'Afrasiab viendrait selon certaines souces du roimythique de Tourane, selon d'autres voudrait dire la "colline aux trente rivières." Quoiqu'il en soit actuellement, c'est
une immense concentration de collines sans vie au nord de la ville actuelle. On y rencontre quelques troupeaux et leur bergère. Le site a été fouillé et on a retrouvé des vestiges des premiers siècles de
notre ère : il s'agit de murs en brique crue ornés de peintures murales d'une grande finesse.
Un musée situé sur la colline reconstitue ces périodes ; il est peu connu et rarement visité. L'architecture du musée est malheureusement très médiocre.
Il y a beaucoup d'objets et de fresques de l'époque sogdienne qu'on ne pouvait pas photographier. Mais quelques panneaux protégés par du verre ont échappé à l'interdiction !
La route de la soie. Des miniatures.
Sur la côte ouest de la Sardaigne pas très loin d'Oristano, situé sur la péninsule de Sinis,
on peut admirer les ruines romaines de Tharros. En fait ce sont d'abord les phéniciens, puis les carthaginois et enfin les romains qui ont construit une ville sur une presqu'île
et un double portutilisé suivant le sens du vent.
Voici le côté ouest : sous l'influence du vent du nord, la mer est agitée.Voici le côté est : la mer est calme. Il
reste les fondations des maisons et pour certaines, leur puits. On peut observer deux magnifiques colonnes corinthiennes. Elles ne sont pas
d'origine ; en effet, le conservateur du site les a fait ériger pour que le site soit pris en considération par Rome (car la Sardaigne est une province très délaissée par la botte).
Et voici la voie romaine principale avec les canalisations des égoûts au milieu
Cette nécropole du XIème au XIXème siècle, se trouve sur le versant sud de la
colline d'Afrosiab. Elle est composée de 11 mausolées construits les uns après les autres et destinés aux membres de la famille qui régnait sur le pays. Le nom veut dire "roi vivant " et concerne
Koussam, le cousin du prophète Mahomet. De gros travaux de restauration ont été entrepris récemment. Voici une photo datant d'environ 1890. Puis une vue semblable, datant de 2003,qui montre plus de constructions car de nouvelles tombes ont été rajoutées. Et enfin une image plus récente (2007) qui montre l'ensemble
entièrement restauré. Après avoir passé la porte,Vous montez un escalier
dont il faut soigneusement compter les marches, car en redescendant il faudra trouver le même nombre (sinon la porte du paradis vous sera fermée). Puis les plus anciens mausolées s'alignent le long d'un passage, tous
décorés par des carreaux de céramique ou des mosaïques. Sur le plus haut niveau se trouve une vieille mosquée.
Puis on débouche sur le cimetière plus récent voire moderne. Vous pouvez voir
d'autres photos de voyageurs et leurs avis sur ces mausolées sur Trivago.
J'ai envie de vous reparler de Samarcande la Grande. En fait, il y a tellement
de choses à dire que je ne sais pas par où commencer. Alors je vais montrer la grandiose mosquée de Bibi Khanoun, que Tamerlan, de retour du sac de Delhi avec un énorme butin, a fait
construire. Il voulait la plus grande et la plus belle mosquée du monde (il était très mégalo). Une légende est attachée à cette mosquée. Selon la légende, la première femme de Tamerlen, Bibi
Khanoun, princesse chinoise, aurait séduit l'architecte de la mosquée et Tamerlan de retour de guerre n'aurait pas du tout apprécié et aurait fait précipiter le vilain du haut de la tour ... En
fait cette épouse était tellement âgée lors de la construction qu'il est fort improbable que l'architecte puisse être séduit ...
Les édifices avaient entre 30 et 50 mètres de haut. Les décorations en marbre,
terre cuite et mosaïques étaient magnifiques.
Mais cette construction était sans doute trop ambitieuse car très vite les voûtes perdirent leurs briques et les séismes
hâtèrent la destruction des bâtiments. De nos jours,ces édifices sont restaurés peu à peu mais c'est un travail de
Titan.
Au centre de la cour, on peut voir un grand lutrin où était déposé le grand Coran
d'Osman mesurant environ 1 mètre et conservé à Tachkent. La tradition promet des enfants aux femmes stériles qui ramperont trois fois entre les neufs pieds du lutrin. Il faut être suffisamment
souple et mince !